L'histoire du Berlingot de Carpentras

La légende veut qu'il ait été fabriqué en des temps lointains, plus exactement sous le pontificat de Clément V (1264-1314). Clément V, de son véritable nom Bertrand de Goth en fit la demande à un cuisinier au doux nom de Sylvestre.

C'est à ce premier Pape d'Avignon auquel on doit le nom de Berlingot. La recette créée par le divin cuisinier aurait été réalisée avec un surplus de sirop recuit auquel il aurait ajouté des parfums… Le mystère est à peine éclairé il est vrai, mais la tradition est bien ancrée depuis des siècles.

On raconte aussi que la forme du bonbon aurait été alors un ficelle découpée avec des ciseaux d’or.

On trouve plus de preuves cependant que l'on a prêté au fameux bonbon des vertus médicinales puisqu'il existe des récits selon lesquels ils étaient vendus par les apothicaires jadis.

Le premier pâtissier-confiseur qui parvint à le sortir en boutique fut François Pascal Long en 1844. Originaire de Carpentras, c'est lui qui réalisa une recette à base de sirop de fruit confit.

En 1851, c'est Gustave Eysséric qui donna un nouvel élan au succès du bonbon en industrialisant sa conception à l'aide de la «berlingotière Letang ». C'est à lui que l'on doit le lancement mondial des berlingots à la menthe poivrée et conditionnés dans de splendides boites métalliques.

C'est après la première guerre mondiale que les industriels se lancèrent dans la production à grande échelle à l'aide de machines. On les retrouve sous les marques Bertin, Hansella et Jean Ratti – parcs complets de chaudières, découpeuses, rouleuses ou pétrins.La production a été stoppée temporairement durant la Seconde Guerre mondiale à cause de la pénurie de sucre.

En 1962 la petite pyramide retrouve toute sa splendeur et on trouve à l'époque pas moins de cinq confiseurs fabriquant des berlingots :

• les établissements Eysséric
• les établissements Bonneru
• les établissements Raquillet-Chabas
• les confiseries Duparcq
• les confiseries du Mont-Ventoux.